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Bonjour, certains films et certaines séries peuvent heurter votre sensibilité alors soyez vigilants. Il est possible que le contenu de ce blog contienne des erreurs. Je relis mais je ne vois pas tout. Si plusieurs films et séries ont la même date (en haut blanc sur noir) c'est que je les ai déjà vu, je m'en souviens, j'ai juste fais une mise à jour ou que j'ai vu 2 films ce même jour. C'est le film qui compte pas la date. Merci de votre indulgence et compréhension.

19 août 2024

054-Le samouraï

Titre : Le samouraï

Année : 1967

Réalisateur : Jean-Pierre Melville

Acteurs/Actrices : Alain Delon - François Périer

Nathalie Delon

Pays : France - Italie

Temps : 105 minutes (1h45min)

Genre : Film noir

Ma note : 3 / 5


Jef Costello, tueur à gages solitaire et taciturne, vole une DS, puis passe dans un garage clandestin afin de faire changer les plaques d’immatriculation et de se faire remettre une fausse carte grise et un revolver. Il va ensuite chez Jane Lagrange, sa maîtresse, avec laquelle il met au point l’alibi dont il va avoir besoin la nuit même : celle-ci devra dire qu’il était avec elle de 19 h 15 à 1 h 45, Wiener, qui l’entretient, devant la rejoindre à son appartement à 2 h. Puis Jef rejoint un tripot clandestin dans une chambre d’hôtel et prévient les joueurs qu’il reviendra vers 2 h du matin. Il se rend au Martey's, une boîte de jazz, enfile des gants blancs, traverse la salle, voûté et le chapeau vissé sur la tête, gagne les coursives, entre dans le bureau de Martey, le patron de la boîte, et l’abat. En sortant de son bureau, il croise Valérie, la pianiste du club, avec laquelle il échange un regard. Après s’être débarrassé de ses gants et du revolver, il revient dans l’immeuble de Jane, guette l’arrivée de Wiener et s’arrange pour le croiser comme s’il sortait de chez elle, puis il abandonne la DS. Il bénéficie ainsi d’un alibi parfait, conforté par trois témoignages différents : Jane jure qu’il était avec elle à l’heure du crime, et Wiener, au-dessus de tout soupçon, peut le confirmer en témoignant qu’il l'a croisé, sortant de l’immeuble peu avant 2 h du matin ; chacun des joueurs du cercle peut encore témoigner que Jef était là dès 2 h. La police opère une rafle large et ne tarde pas à pénétrer dans la chambre d'hôtel hébergeant les joueurs clandestins. Elle embarque Jef, car il n’y est arrivé qu’à 2 h, ce qui fait de lui un coupable possible. Bien qu’il n’ait pas d’arme et n’ait pas de casier judiciaire, Jef devient rapidement le suspect numéro un du commissaire chargé de l'enquête, car il correspond au portrait-robot du tueur. Il est donc confronté aux employés et aux clients du club. Les témoignages, contradictoires, sont inexploitables. Le témoin clé, Valérie, la pianiste qui l'a vu de face sortir du bureau de Martey, nie catégoriquement le reconnaître et ment même sur la couleur du chapeau du tueur. Jane certifie qu’il était avec elle, alibi confirmé comme prévu par Wiener, qui se révèle être doué d'un remarquable don d'observation. Mais l’opinion du commissaire chargé de l’enquête est faite : pour lui, c’est bien Jef le tueur. Il devient rapidement hostile et se met à le tutoyer : « Je vais te faire changer de ton, moi ! » il s’acharne à le confondre. Cependant, au petit matin, après une nuit d’interrogatoires et de confrontations, faute de preuve comme de témoignages concordants, il ne peut que le relâcher. Il le fait cependant suivre, mais Jef parvient à casser la filature. Jef se rend sur un pont au-dessus de voies ferrées, lieu de rendez-vous convenu avec un envoyé du commanditaire du meurtre. pour toucher le solde du contrat. Sachant que Jef est suspecté, l'intermédiaire a mission de le liquider, mais ne réussit qu’à le blesser à un bras. Jef rentre chez lui et panse sa plaie sous l’œil intéressé de son bouvreuil qui pépie dans sa cage. Il veut trouver, avant eux, ceux qui ont cherché à l’éliminer, tout en échappant à la surveillance policière. Le lendemain, Jef retourne au club pour voir Valérie, la pianiste. Quand elle sort, Jef lui demande pourquoi elle a cherché à le couvrir : soit elle ne veut pas jouer le jeu de la police, soit elle ne devait pas le reconnaître. Elle reste évasive et lui demande de lui téléphoner dans deux heures. Pendant ce temps, deux policiers installent un micro émetteur dans la planque de Jef, intrusion qui affole son oiseau. Le commissaire et deux de ses hommes débarquent chez Jane et mettent tout sens dessus dessous pour l’impressionner, le commissaire joue l’apaisement et utilise toutes les méthodes possibles pour la faire craquer — chantage, menaces, offre de « protection » —, tentant même de susciter sa jalousie en lui révélant que son amant est au même moment avec la pianiste, en vain. Jef rentre chez lui. Alors qu'il est prêt à téléphoner, il remarque son bouvreuil affolé et comprend qu’il a eu de la visite. Il fouille la pièce et découvre le micro. Puis, il descend dans un bistrot et tente de rappeler Valérie, qui ne répond pas. De retour chez lui, Jef est accueilli, pistolet au poing, par l'homme qui l'avait blessé auparavant. Mais ses employeurs ont changé d'avis : l'homme lui règle le solde du contrat sur Martey et le paie, cette fois en totalité, pour une nouvelle mission. Jef parvient à endormir sa méfiance, le maîtrise et l'oblige à lui dire qui l'emploie : Olivier Rey. Il part non sans l'avoir attaché au radiateur pour qu'il ne puisse pas alerter son patron. En sortant, Jef est longuement pris en filature par un dispositif de dizaines de policiers en civil, dans le métro de Paris et en surface. Il parvient pourtant une fois encore à les semer. Il passe une dernière fois chez Jane pour la rassurer. Puis, il se rend chez Olivier Rey, dont il constate qu'il vit dans le même hôtel particulier que Valérie, comprenant qu'elle est sa maîtresse. Il abat Olivier Rey avant que celui-ci ne puisse le tuer. Jef retourne dans la boîte de jazz, enfile de nouveau des gants blancs et se dirige vers Valérie, qui lui murmure dans un souffle : « Ne reste pas là ». Il sort alors son revolver et la met en joue. Elle lui demande : « Pourquoi Jef ? », ce à quoi il lui répond seulement : « On m’a payé pour ça ». Mais les policiers, qui l'attendaient, l'abattent. Deux policiers disent à Valérie qui ne peut détacher son regard du corps : « Vous l’avez échappé belle. Sans nous, c’est vous qui seriez morte ». Mais le commissaire répond par la négative en montrant le barillet du revolver vide. Jef n'avait cette fois nul besoin d'alibi et nul besoin de se cacher en venant dans la boîte : tout était prêt pour sa sortie.